Près de 150 «indignés» partis d'Espagne, de France et des Pays-Bas se sont installés samedi dans un parc à Bruxelles, où ils ont commencé à planter leurs tentes malgré le refus des autorités locales.

Les marcheurs rejoints par des jeunes Belges issus du mouvement des indignés sont arrivés sous la pluie, en fin d'après-midi au parc Élisabeth, situé au pied de la basilique nationale. Ils se sont immédiatement installés.

Ce campement est interdit par arrêté communal, le parc étant un site classé dans lequel ne se trouve aucun point d'eau.

«Un fort dispositif de police a été vu depuis ce matin dans la zone de la basilique, composé de maîtres chiens, police montée, autobus pour détentions massives», faisaient savoir les «indignés» à la mi-journée.

Afin de trouver une solution, le bourgmestre (maire) de Koekelberg, une commune de l'agglomération bruxelloise, leur a proposé de s'installer dans un bâtiment inoccupé de l'université de Flandre.

«Je cherche à ce que le bon sens l'emporte dans des conditions sanitaires optimales d'accueil», a fait valoir l'édile, Philippe Pivin.

«Cela pourrait être une solution, mais les «indignés» n'ont pas forcément envie de se laisser imposer une autorité», a fait valoir Kim Le Queng, du mouvement des indignés belges. Le sujet pourrait être abordé lors de débats entre marcheurs dans la soirée.

Ces indignés venus de plusieurs pays d'Europe entendent rester une semaine dans la capitale belge et être rejoints dans les jours qui viennent par de nouveaux marcheurs. Plusieurs centaines voire milliers de personnes sont attendues à Bruxelles le 15 octobre, jour où sont prévus des rassemblements dans plus de 400 villes dans au moins 45 pays, selon les «indignés» espagnols.