Deux Polonais ont été arrêtés et inculpés dans l'enquête sur une série d'attaques à l'explosif contre des magasins IKEA perpétrées dans plusieurs pays d'Europe, ont annoncé samedi les autorités polonaises. Ils sont soupçonnés d'avoir tenté d'extorquer six millions d'euros au géant suédois du mobilier bon marché.

Entre mai et septembre, des magasins IKEA en France, Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en République tchèque avaient été la cible de ces attaques. Deux personnes avaient été légèrement blessées en Allemagne. Certains des explosifs utilisés auraient pu tuer, mais tous n'avaient pas explosé.

Après le dernier attentat à Prague le 2 septembre, les auteurs des attaques avaient demandé à IKEA de leur verser six millions d'euros rapidement, sous peine d'être la cible de nouvelles explosions, a expliqué Andrzej Matejuk, commandant de la police au sein du Bureau central d'investigation.

«Les auteurs ont préparé cela avec beaucoup de soin. Ils avaient ouvert un compte, demandé un transfert par Internet, mais heureusement la rançon n'a jamais été versée», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Wroclaw.

Il a expliqué que les enquêteurs avaient des «éléments de preuve significatifs» permettant d'inculper les deux hommes pour avoir posé les explosifs et tenter de soutirer six millions d'euros au groupe suédois. Ils ont été interpellés après une chasse à l'homme mobilisant des enquêteurs de toute l'Europe.

Les suspects, tous deux âgés de 39 ans et originaire de Gdynia dans le nord de la Pologne ont été inculpé pour mise en danger de la vie de nombreuses personnes, extorsion et racket. Ils risquent jusqu'à dix ans de prison. L'un des deux a déjà été mis en cause notamment pour trafic de drogue, mais l'autre est un ancien directeur d'entreprise qui parle quatre langues et n'a pas d'antécédents judiciaires.