Un durcissement de la législation sur les armes, des moyens aériens renforcés pour la police, davantage d'argent pour le renseignement intérieur: un ministre a esquissé mercredi les mesures envisagées en Norvège après les attaques du 22 juillet.

«Dans les dispositifs budgétaires à venir dans les prochaines semaines, nous allons renforcer l'Agence de sécurité de la police (PST, renseignement intérieur, NDLR), les forces d'intervention et la Sécurité civile», a déclaré le ministre de la Justice, Knut Storberget, à la radiotélévision publique NRK.

«Le PST sera particulièrement renforcé avec des effectifs supplémentaires» qui oeuvreront notamment dans le suivi de «ce qui se passe sur l'internet», a-t-il expliqué.

M. Storberget n'a pas fourni de chiffres sur l'effort budgétaire envisagé dans le projet de loi de Finances, qui doit être présenté le 6 octobre.

Le ministre de la Justice, qui dispose de la tutelle sur les services de police, a aussi promis un renforcement de la capacité opérationnelle en matière d'hélicoptères.

Après le carnage commis par l'extrémiste de droite Anders Behring Breivik, qui a fait 77 morts, la police a été épinglée parce que son seul et unique hélicoptère d'observation était cloué au sol, ses équipages ayant été mis en congés pour tout le mois de juillet pour des considérations budgétaires.

«Nous allons faire en sorte que l'hélicoptère de la police dispose de fonds suffisants pour qu'il puisse y avoir une veille opérationnelle 24 heures sur 24», a dit M. Storberget qui a laissé entrevoir une amélioration des capacités de transport héliporté.

Il s'est aussi prononcé pour un durcissement de la législation sur les armes, alors que Behring Breivik a perpétré la fusillade contre un rassemblement de jeunes sur l'île d'Utoya avec un fusil semi-automatique qu'il avait pu acquérir en toute légalité.

Un comité mis en place avant le drame doit remettre ses conclusions sur la législation sur les armes le 1er décembre.

En attendant, la police a arrêté provisoirement de délivrer des licences pour l'acquisition d'armes semi-automatiques.