Le président serbe Boris Tadic, en visite de travail en République tchèque, a réitéré lundi à Lany son refus catégorique de reconnaître l'indépendance du Kosovo.

«Tant que je suis président, la Serbie ne reconnaîtra pas le Kosovo et son indépendance», a déclaré M. Tadic au cours d'un point de presse conjoint avec son homologue tchèque, Vaclav Klaus.

«Et je ne crois pas non plus que quelqu'un d'autre le fera après moi», a insisté le chef de l'État serbe.

M. Tadic s'exprimait moins d'une semaine après les déclarations de la chancelière allemande Angela Merkel qui a exigé notamment que Belgrade améliore sensiblement ses relations avec le Kosovo et qu'il démantèle les institutions serbes dans le nord de cet Etat, pour obtenir le statut de candidat à l'UE.

Les Serbes du Nord du Kosovo ne reconnaissent pas les autorités de Pristina et ne veulent dépendre que de Belgrade. L'État serbe maintient dans le nord du Kosovo notamment des écoles, des dispensaires, et la poste.

La tension au sujet du nord du Kosovo intervient à quelques jours de la reprise, le 2 septembre à Bruxelles sous les auspices de l'UE, du dialogue entre Belgrade et Pristina.

M. Klaus, lui, a déclaré qu'il n'avait pas d'ambition de proférer des conseils à la Serbie ou de pousser ce pays à une décision quelconque.

«Je suis sûr que ce pays prendra lui-même une bonne décision», a indiqué M. Klaus, qui avait critiqué les bombardements de Belgrade par l'Otan durant la guerre du Kosovo. En février 2008, le président tchèque a exprimé ses «inquiétudes des conséquences que la séparation du Kosovo risque d'avoir pour d'autres pays en Europe et dans le monde».