Le groupe Shell est parvenu à mettre fin à la principale fuite d'une plate-forme de forage en mer du Nord, au large de l'Écosse, mais a précisé mardi qu'il ne contrôlait toujours pas une seconde fuite, dans une zone plus difficile d'accès.

Selon Glen Cayley, directeur technique des activités de production et d'exploration en Europe, le groupe est parvenu à contenir la fuite principale de la plate-forme de Gannet Alpha, située à 180km à l'est d'Aberdeen, en fermant le puits et en isolant le réservoir. La seconde fuite, de plus faible ampleur, est plus difficile à contrôler, a-t-il ajouté.

«La fuite résiduelle est dans une zone difficile d'accès», a-t-il expliqué. «C'est une infrastructure sous-marine complexe (...) Il faut du temps à nos équipes de plongée pour déterminer avec précision d'où vient la fuite». Le brut s'écoule dans les eaux de la mer du Nord à hauteur d'environ deux barils par jour.

Dans un entretien accordé à la BBC, Glen Cayley a précisé qu'une enquête était en cours pour déterminer l'origine de la fuite, qui a été repérée pour la première fois mercredi. Le gouvernement britannique a également promis une enquête.

Selon les estimations communiquées lundi par le groupe Shell, un peu plus de 206 600 litres de pétrole se sont échappés de la plate-forme de forage. La marée noire s'est étendue sur 31km de long et 4,3km de large au plus fort de la crise.