Une partie des «indignés» de Barcelone, qui campent depuis le 15 mai sur la plaza de Catalunya, a commencé mercredi à démonter ses tentes, après avoir trouvé un accord avec la municipalité, a constaté un journaliste de l'AFP.

En milieu de matinée, plusieurs tentes étaient en train d'être démontées et certaines pancartes avaient été enlevées, tandis que d'autres participants au mouvement semblaient ne pas vouloir bouger.

Selon un porte-parole du mouvement, les «indignés» attendaient midi (10H00 GMT) pour lever complètement leur campement, afin de vérifier que la municipalité installe bien, comme promis, un module permanent d'information.

Les «indignés» et la mairie de Barcelone, qui leur avait lancé un ultimatum qui expirait mardi soir, se sont mis d'accord mardi pour mettre fin à l'installation, selon un communiqué du mouvement.

«Nous avons demandé à avoir une infrastructure qui permette au moins d'assurer la continuité» de la mobilisation, a précisé le communiqué.

La municipalité «a accepté de nous fournir des modules (du type buvette avec électricité) qui nous seront livrés» mercredi matin, indiquait-il aussi.

Le 19 juin, au moins 200 000 personnes, selon des estimations des médias et pour certaines villes des chiffres de la police, ont manifesté en Espagne pour la première grande mobilisation du mouvement des «indignés», contre le chômage et la crise économique.

Né spontanément le 15 mai d'une petite manifestation de citoyens, ce mouvement s'est vite propagé à toute l'Espagne, largement relayé par les réseaux sociaux.

Après le démantèlement le 12 juin du campement de la Puerta del Sol à Madrid, symbole du mouvement, les «indignés» veulent maintenant consolider leur mouvement via des assemblées populaires et des manifestations ponctuelles.

Plusieurs marches sont ainsi parties, ces derniers jours, de Barcelone, Cadix (sud), Malaga (sud), Valence (est) ou Bilbao (nord), pour rejoindre en un mois et à pied Madrid, où est prévue une grande manifestation le 24 juillet.