La dissolution pacifique du Pacte de Varsovie, l'alliance militaire du bloc communiste dirigée par Moscou, a apporté la sécurité en Europe et conduit à la réunification du continent, ont souligné lundi les participants à une conférence marquant le 20e anniversaire de la fin de la Guerre froide.

«Il était clair que nous devions faire quelque chose, que nous devions décider (...) et que nous n'avions pas beaucoup de temps pour réfléchir», a rappelé dans une lettre à la conférence l'ancien dissident anticommuniste Vaclav Havel, devenu président de la Tchécoslovaquie puis de la République tchèque après la chute du communisme.

M. Havel, 74 ans, dramaturge célèbre et icône de la lutte pour la liberté, n'a pas pu y assister à cette conférence en raison de problèmes de santé.

«En tant que représentant du pays qui assumait à l'époque la présidence du Pacte de Varsovie, je présidais son dernier sommet à Prague et c'est moi qui ai annoncé au monde la fin du pacte», a-t-il rappelé.

La dissolution de cette alliance militaire a renforcé la sécurité en Europe, permettant «la réunification de l'Allemagne et surtout celle de tout le continent, un processus qui n'est pas encore achevé», a déclaré de son côté le chef de la diplomatie tchèque Karel Schwarzenberg.

Fondé en 1955, le Pacte de Varsovie fut dissout le 1er juillet 1991, après une vague de mouvements populaires dans les pays du bloc communiste, notamment en Pologne, en Hongrie et en Tchécoslovaquie, ainsi qu'en Allemagne de l'Est en Roumanie et en Albanie.

Selon le ministre thèque de la Défense et ancien dissident anticommuniste Alexandre Vondra, la Pacte de Varsovie avait «perdu toute sa raison d'être» après la chute du communisme en Europe centrale et orientale.

«Depuis sa création en 1955, le pacte fut surtout un instrument permettant à Moscou de maintenir sous contrôle les pays satellites» de l'URSS, a-t-il affirmé.