Des Russes déposaient mercredi des fleurs et des jouets sur le site de la catastrophe aérienne en Carélie, dans le nord-ouest de la Russie, dont le bilan s'élève désormais à 45 morts, un garçon ayant succombé à ses blessures dans la nuit de mardi à mercredi.

Plusieurs personnes ont déposé des fleurs, des bougies et des mots sur le site de l'accident, sur une autoroute, selon des images de la télévision russe. Trois jours de deuil ont été décrétés en Carélie.

Le bilan du crash s'élève désormais à 45 morts, un garçon de 9 ans étant mort à l'hôpital, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la branche régionale du ministère de la Santé.

«Anton Terekhine est mort dans la nuit de mardi à mercredi des suites de ses blessures dans un hôpital de Petrozavodsk», capitale de la Carélie, a dit cette porte-parole.

Anton Terekhine, 9 ans, originaires de Ioujno-Sakhalinsk (Extrême-Orient russe) figurait ainsi que sa soeur Anastassia parmi les huit survivants de l'accident d'un Tupolev-134 qui a raté la piste d'atterrissage.

Leur mère, Oksana, avait trouvé la mort dans l'accident.

Les spécialistes du comité interétatique d'aviation (MAK), l'organisme chargé des enquêtes sur les accidents d'avion en Russie, doivent pour leur part commencer mercredi à décrypter les boîtes noires pour établir les causes du drame.

Des responsables russes ont d'ores et déjà estimé que le pilote avait raté la piste d'atterrissage en raison d'un épais brouillard et d'une forte pluie.

«À première vue, il est évident qu'il y a eu une erreur du pilote en raison de la mauvaise météo. Il n'est pas allé vers la piste, mais plus à droite», a jugé mardi le vice-premier ministre russe, Sergueï Ivanov.

M. Ivanov a même fait un parallèle avec l'accident en avril 2010, du Tupolev 154 du président polonais Lech Kaczynski (96 morts près de Smolensk), qui s'est écrasé par un épais brouillard en tentant d'atterrir.

D'autres informations ont fait état d'une panne des systèmes d'éclairage au sol de l'aéroport de Petrozavodsk, mais plusieurs responsables, dont Sergueï Ivanov, ont estimé que l'appareil a pu en couper l'alimentation en accrochant une ligne électrique avant de s'écraser sur la route voisine.

Plusieurs experts interrogés par la presse russe ont estimé qu'il était dangereux d'atterrir par mauvais temps sur cet aéroport, l'équipement des contrôleurs aériens y étant primaire.

«En essayant d'atterrir sur une piste sans système moderne de navigation dans des conditions climatiques extrêmement difficiles, les pilotes de l'avion ont pris un risque injustifié», écrivait mercredi le quotidien Kommersant.

Selon le site d'informations lifenews.ru, citant le contrôleur aérien en fonction lors de la catastrophe aérienne, le pilote a essayé d'atterrir en dépit d'avertissements de la tour de contrôle.