Un ancien ministre français, Georges Tron, visé par une enquête pour agressions sexuelles, a été placé en garde à vue lundi après-midi par la police judiciaire, a-t-on appris auprès du parquet d'Évry, en région parisienne.

M. Tron avait démissionné fin mai de son poste de secrétaire d'État à la Fonction publique, qu'il occupait depuis mars 2010, à la suite de l'ouverture d'une enquête préliminaire pour viol et agressions sexuelles.

Georges Tron, 53 ans, est accusé d'agressions sexuelles par deux ex-employées municipales de Draveil (sud de Paris), ville dont il est le maire. Des accusations qu'il rejette catégoriquement.

Il avait été poussé à la démission, car son parti, l'UMP de Nicolas Sarkozy, craignait un rapprochement entre cette affaire et le scandale autour de l'ex-directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn.

Les deux anciennes employées de la mairie de Draveil sont âgées de 34 et 36 ans.

Fin mai, son avocat, Me Olivier Schnerb, avait défendu l'attrait de son client pour la «réflexologie» qui le conduisait à proposer des massages des pieds. «Il est de notoriété publique que le maire encourage les médecines douces et la réflexologie. C'est insolite, inhabituel. Mais si vous saviez le nombre de passe-temps surprenants dans nos mairies françaises, vous seriez stupéfaits», avait dit l'avocat.