Le controversé premier ministre italien Silvio Berlusconi a subi des pressions sur deux fronts, samedi: son crucial allié au sein de sa coalition gouvernementale a demandé des baisses d'impôts ou des élections anticipées, et la note de crédit de l'Italie a semblé menacée en raison d'une dette publique élevée et d'une économie moribonde.

La Ligue du Nord, le principal partenaire de M. Berlusconi au sein de son gouvernement vieux de trois ans, veut avoir davantage son mot à dire concernant les principales politiques alors que la popularité du premier ministre est en baisse. Les principaux candidats de M. Berlusconi aux élections municipales ont été battus le mois dernier, et les électeurs ont plus tard rejeté quelques-uns de ses plus importants projets, incluant le retour du nucléaire.

L'agence de notation de crédit Moody's, pendant ce temps, a averti vendredi envisager éventuellement d'abaisser la note de crédit de l'Italie en raison d'inquiétudes concernant la capacité du pays à favoriser la croissance et à réduire sa dette, l'une des plus élevées d'Europe. Standard and Poor's a déjà abaissé ses prévisions concernant la dette italienne de stable à négative, et le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a mis en garde samedi contre une éventuelle contagion de la crise de la dette grecque aux autres pays européens, y compris l'Italie.

Le ministre des Finances de M. Berlusconi, Giulio Tremonti, résiste à réduire les impôts, puisque l'Italie a déjà coupé dans les dépenses et ne peut se permettre de diminuer ses revenus. Un responsable de la Ligue du Nord au sein du cabinet de M. Berlusconi, Roberto Calderoli, a demandé samedi des baisses d'impôts immédiates.

M. Tremonti devrait présenter plus tard ce mois-ci, dit-on, des plans pour équilibrer le budget du pays d'ici trois ans.