L'avocat d'une Française, soupçonnée d'avoir tué huit de ses nouveaux-nés dans le Nord de la France, a demandé à la justice la reconnaissance de la prescription des faits, en raison de la date de naissance supposée des foetus, selon des sources judiciaires.

Dominique Cottrez, une aide-soignante aujourd'hui âgée de 46 ans, avait été mise en examen (inculpée) et écrouée fin juillet 2010 pour huit «homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans». L'affaire avait provoqué l'afflux de la presse du monde entier dans le petit village de Villers-au-Tertre.

Selon une expertise toxicologique, «au moins sept des huit bébés» seraient nés avant le 24 juillet 2000, soit plus de dix ans avant la date à laquelle les corps ont été retrouvés, explique Frank Berton, avocat de Mme Cottrez, qui a indiqué à l'AFP avoir déposé vendredi une «demande de constatation de prescription de l'action publique».

Concernant le huitième cadavre, il reste une incertitude quant à la date de naissance, l'expert ayant simplement établi que Mme Cottrez était enceinte de cet enfant en mai/juin 2000.

Le dépôt de cette demande a été confirmé par le parquet de Douai (Nord), qui a précisé que la juge d'instruction avait un mois pour se prononcer sur cette demande.

L'affaire avait démarré en juillet 2010 par la découverte de deux corps dans des sacs en plastique enfouis à l'ancien domicile des parents de Dominique Cottrez, où elle avait elle-même vécu avant son mariage. Six autres corps avaient ensuite été découverts dans le garage de la maison où elle vivait avec son mari.