Les recherches pour retrouver Xavier Dupont de Ligonnès, un père de famille soupçonné d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants à Nantes, se poursuivaient activement lundi dans le cadre d'un «mandat de recherche» lancé dans l'espace Schengen.

Une information judiciaire a été ouverte vendredi «contre X» pour assassinats au lendemain de la découverte des corps et à ce stade, les enquêteurs veulent entendre le «témoin» Xavier Dupont de Ligonnès.

Les corps d'Agnès de Ligonnès et de ses quatre enfants ont été retrouvés jeudi dissimulés sous la terrasse de leur maison familiale. Selon les autopsies, les victimes ont été tuées par balle autour du 3 au 4 avril pendant leur sommeil.

M. Dupont de Ligonnès a été vu pour la dernière fois à Roquebrune-sur-Argens dans le département du Var le 15 avril. Les enquêteurs tentaient toujours de savoir s'il pouvait exister un lien avec la «disparition inquiétante» d'une quinquagénaire, Colette Deromme, dans ce même département, à Lorgues, le 14 avril.

Ils vérifient en outre les multiples pistes, parfois contradictoires, issues des appels téléphoniques reçus par la police judiciaire de Nantes. Des centaines d'appels sur une ligne spécialement ouvertes pour l'enquête sont reçus chaque jour, indiquait-on dimanche de source policière.

Il «faut être prudent avec les témoignages: les affaires fortement médiatisées suscitent toujours de très nombreux appels de personnes qui pensent toutes avoir aperçu la personne recherchée», a-t-on indiqué de même source.

Les enquêteurs ont perquisitionné samedi chez une tante du fugitif à Grimaud, dans le Var (sud-est), sans résultat. En région parisienne, ils se sont penchés sur la piste d'une femme, se disant une amie du père, qui s'est présentée, inquiète pour sa sécurité, dans la nuit de jeudi à vendredi dans un commissariat. Elle avait une créance de 50.000 euros sur Xavier de Ligonnès.