La cote de confiance de Silvio Berlusconi, aux prises avec la justice et affaibli sur le plan international, a chuté de 2 % en un mois pour atteindre son minimum historique de 31 %, selon un sondage publié lundi par l'institut IPR.

31 % des Italiens disent faire «très» ou «assez» confiance au chef du gouvernement, contre 33 % en mars et 40 % en décembre, alors que le pourcentage de ceux qui ont «peu» ou «pas du tout» confiance est passé à 58 %, contre 55 % en mars, selon ce sondage effectué entre le 14 et le 16 avril sur un échantillon de 1 000 personnes pour le compte de La Repubblica (gauche).

«Le sondage d'avril montre un scénario (...) où le gouvernement et les partis qui le soutiennent (...) apparaissent sous pression en raison des affaires au centre de la bataille politique de ces dernières semaines, comme la Libye ou la gestion des réfugiés tunisiens», écrit l'institut qui effectue ces sondages chaque mois depuis le retour de M. Berlusconi au pouvoir, en avril 2008.

M. Berlusconi est sous le coup de trois procès, dont un pour détournement de mineure, tandis que l'Italie peine à faire entendre sa voix au sein de l'Union européenne tant sur la Libye que sur l'immigration.

«Il s'agit pour le Cavaliere d'une descente pratiquement constante depuis plus de deux ans. La chute est de 9 points par rapport au début de l'année, de 17 points par rapport à janvier 2010 et de 25 points par rapport à janvier 2009. Il a perdu exactement la moitié de ceux qui lui faisaient confiance au moment où il a atteint son sommet dans les sondages avec 62 % en octobre 2008».

Le gouvernement enregistre son plus mauvais résultat avec 23 % de satisfaits, en baisse de 3 % par rapport au mois précédent, tandis que le pourcentage des mécontents atteint les 62 %, en hausse de 2 % par rapport à mars.

L'institut relève que «pour la première fois» la gauche dépasse «très légèrement» la droite dans les intentions de vote.

«Une hypothétique coalition» des principaux partis de gauche «obtiendrait 41,5 %, en hausse de 0,3 % sur mars, tandis que la droite descendrait à 41 %, perdant 1,2 % sur un mois».

«Ces mouvements ne sont pas très significatifs du point de vue des chiffres mais ils expriment un sentiment de l'électorat qui n'est certainement pas favorable aux partis du gouvernement».