Le leader des Serbes de la Bosnie-Herzégovine a rejeté les exigences de l'Union européenne quant à un changement constitutionnel donnant davantage de pouvoir au gouvernement central du pays, samedi.

Milorad Dodik a rencontré la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin, et a martelé que les Bosniens d'origine serbe ne souhaitaient pas voir leur pouvoir réduit dans l'appareil gouvernemental de la Bosnie-Herzégovine.

Le pays d'Europe de l'est souhaite intégrer l'Union européenne, mais le groupe des 27 exige que le pays effectue d'abord quelques réformes. Le renforcement du gouvernement central figure notamment parmi les demandes de l'UE.

À l'issue de la guerre de 1992-1995, la Bosnie-Herzégovine a été divisée en deux mini-États, selon des critères ethniques. Une partie du pays est serbe, alors que la seconde est partagée entre des Bosniaques et des Croates. Ces deux entités sont gérées par un gouvernement central au pouvoir faible.

Les Bosniens serbes ont affirmé qu'ils étaient prêts à sacrifier leur entrée dans l'UE si cela signifiait une diminution de leur pouvoir au pays.