Des rabbins chantaient de tristes prières pour les victimes d'Auschwitz-Birkenau, jeudi, commémorant le 66e anniversaire de la libération de ce camp de la mort.

Alors que l'obscurité tombait, des noms de victimes de Hitler étaient prononcés dans des haut-parleurs lors d'une récitation longue, mais qui n'a finalement fait mention que d'une partie des 1,1 million de juifs, Tziganes et autres victimes morts dans le plus connu des camps de la mort de l'Allemagne nazie.

Des prêtres chrétiens ont également prié lors du rassemblement, auquel ont assisté les présidents de la Pologne et de l'Allemagne, des diplomates et des survivants de l'Holocauste.

D'anciens prisonniers du camp, dont plusieurs se déplaçaient avec une canne, portaient des écharpes avec des rayures bleues et blanches qui rappelaient l'habit de prisonnier qu'ils ont déjà porté.

Un peu plus tôt, le président de l'Allemagne, Christian Wulff, est demeuré en silence devant un mur en béton gris où des nazis ont exécuté des membres de la résistance polonaise, geste parmi d'autres qui ont illustré, jeudi, les remords du peuple allemand pour la souffrance infligée durant la Deuxième Guerre mondiale.

M. Wulff et son homologue de la Pologne, Bronislaw Komorowski, ont déposé des couronnes de fleurs au pied du mur et ont marché avec d'anciens prisonniers en passant sous l'inscription «Arbeit Macht Frei» (Le travail rend libre), qui figure à l'entrée du camp.