La jeune Marocaine Ruby Rubacuori, en réalité Karima El Mahroug, qui se trouve au coeur d'une enquête visant à Milan, Silvio Berlusconi pour prostitution de mineure et abus de fonction, a affirmé mercredi que le chef du gouvernement italien ne l'avait jamais touchée.

«Il ne m'a jamais touchée même pas du doigt», a déclaré Ruby qui a fêté ses 18 ans en novembre, au cours de l'enregistrement de l'émission Kalispera devant être diffusée par une chaîne de télévision privée du magnat. La jeune femme n'a pas nié en revanche qu'il l'ait aidée: «je l'estime en tant que personne et parce qu'il m'a aidée sans rien en échange».

Affirmant ne s'être jamais prostituée, Ruby a démenti une écoute téléphonique publiée dans la presse selon laquelle elle aurait réclamé cinq millions d'euros au Cavaliere, âgé de 74 ans, en contrepartie de son silence sur leurs relations.

La starlette Sabina Began, dont le nom avait été mentionné lors d'une précédente affaire de fêtes très particulières avec M. Berlusconi à Rome et en Sardaigne, a aussi pris sa défense.

«Tout est inventé, c'est absurde», a déclaré Sabina Began, 36 ans, d'origine allemande, à la chaîne de télévision en continu Sky TG 24, en niant que les fêtes aient dégénéré en orgies.

Ces fêtes étaient «seulement une manière de s'amuser. Berlusconi pour moi est quelqu'un d'un peu seul, mais c'est quelqu'un de bien, je l'aime de tout mon coeur». «Ces jeunes filles feraient n'importe quoi pour être dans les journaux et être photographiées», a estimé Sabina Began, à propos d'écoutes téléphoniques et de témoignages embarrassants recueillis par le parquet de Milan.

Celle que la presse surnomme «la reine mère» parce qu'elle recrutait les participantes aux fêtes, a exclu que M. Berlusconi ait eu des rapports sexuels avec des mineures.

«Je suis croyante et je peux jurer que le président (du Conseil) n'a jamais fait l'amour avec elle (Ruby) ni avec Noemi», une jeune Napolitaine qui, quand elle était mineure, fut en 2009 au coeur d'un premier scandale sexuel impliquant M. Berlusconi.

«Bunga bunga c'est moi», a dit Sabina Began qui avait auparavant déclaré que c'était «un nom de code entre Berlusconi» et elle, démentant ainsi que ce terme ait correspondu au moment où les dîners tournaient à la partie de débauche.

À propos des aides financières octroyées par M. Berlusconi, elle a affirmé qu'il «aidait toute personne en difficulté: jeunes, vieux, laids ou bossus».