Des affrontements ont opposé la police grecque et environ 500 militants anti-immigration, samedi, alors que les forces de l'ordre ont pourchassé certains militants dans une église et y ont introduit des gaz lacrymogènes.

Aucun blessé n'a été rapporté.

Les activistes extrémistes, qui ont jeté des pierres aux policiers, étaient frustrés par la tenue d'une manifestation de militants favorables aux immigrants, à Athènes. Ce rassemblement avait été prévu dans la foulée du projet de construction d'une clôture sur la frontière entre la Grèce et la Turquie.

Des statistiques officielles suggèrent qu'environ 128 000 immigrants illégaux ont pénétré le territoire grec en 2010. La plupart d'entre eux arrivaient par la frontière turque, faisant de la Grèce la porte d'entrée de l'immigration illégale au sein de l'Union européenne. Pour endiguer l'afflux de nouveaux arrivants, Athènes a annoncé qu'une clôture de 12,5 kilomètres de long serait érigée à la frontière entre les deux États.

Ce projet a été décrié par les parties de la gauche, les immigrants et les défenseurs des droits humains, dont le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Environ 1000 immigrants, auxquels se sont joints quelques centaines de Grecs, sont descendus dans les rues d'Athènes samedi. Le groupe se dirigeait vers un quartier du nord de la ville, connu pour ses débordements anti-immigrants.

Les forces de l'ordre les ont empêchés d'atteindre l'église de Saint-Panteleimon, le point central du quartier.

À l'extérieur de l'église, des centaines de membres d'un groupe de la droite extrémiste, ainsi qu'une poignée de résidants, attendaient les manifestants pro-immigrants pour les confronter.

La police anti-émeute devait empêcher les violences entre les deux groupes, lorsque les activistes de la droite ont commencé à lancer des pierres sur les policiers. Une dizaine d'entre eux se sont réfugiés dans l'église et trois personnes ont été arrêtées.

Environ une demi-heure après le début des échauffourées, les activistes de la droite se sont rétractés. Les policiers patrouillaient encore près de l'église plusieurs heures plus tard, malgré le fait que les manifestants pro-immigrants avaient eux aussi quitté les lieux.