Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a dénoncé samedi dans un communiqué une «machination judiciaire» au lendemain de l'annonce d'une enquête à Milan le visant pour abus de fonction et prostitution de mineure dans le scandale de moeurs appelé «Rubygate».

Le parquet de Milan soupçonne M. Berlusconi d'avoir eu des relations intimes rémunérées avec Ruby, une jeune Marocaine, quand elle était mineure, et d'avoir abusé de ses fonctions en appelant la préfecture de Milan pour la faire libérer lors de son interpellation pour un vol présumé en mai 2010.

«Cette nouvelle machination judiciaire même amplifiée par les médias ne parviendra pas à nous arrêter ni à nous distraire de notre engagement à changer le pays», a protesté le dirigeant de centre-droit, qui se dit régulièrement victime d'une «persécution» de «magistrats gauchistes».

Le Cavaliere a dénoncé «un énième théorème bâti exprès pour entacher ma réputation et mon rôle institutionnel dans le but illusoire de m'éliminer de la scène politique». «La boue retombera sur ceux qui utilisent la justice comme arme politique», a-t-il ajouté.

Aussi bien M. Berlusconi que Ruby ont nié catégoriquement tout rapport sexuel. La jeune Marocaine qui gagne sa vie en dansant dans les discothèques et s'appelle en réalité Karima El Mahroug a dit ne s'être rendue à la résidence de M. Berlusconi à Arcore, près de Milan, qu'à trois reprises et pour des dîners «tout à fait normaux».