Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Moscou, dimanche, pour protester contre les récents affrontements à caractère ethnique survenus dans la capitale russe.

Le rassemblement dans le centre de Moscou avait été organisé par des groupes de la société civile en réponse aux émeutes du 11 décembre, lors desquelles des milliers de nationalistes slaves et des partisans sportifs étaient descendus dans les rues pour scander «La Russie aux Russes!». Les émeutiers ont affronté la police et s'en sont pris à des personnes originaires de la région du Caucase.

Les violences, survenues tout près du Kremlin, ont soulevé des doutes quant à la capacité du gouvernement de contenir une vague grandissante de xénophobie dans le pays. La police a arrêté des centaines de personnes dans les jours suivants à Moscou et à Saint-Pétersbourg.

Un leader de l'opposition, Vladimir Ryzhkov, a déclaré dimanche devant les manifestants que chaque ville et village de Russie étaient multiethniques et que toute éventuelle explosion de nationalisme allait détruire le pays.

Un éminent militant des droits de la personne, Lev Ponomaryov, a déclaré à l'Associated Press qu'il était important que les autorités reconnaissent que le nationalisme est un problème en Russie et qu'elles s'engagent à y faire face.

Vendredi, le président russe Dmitri Medvedev avait critiqué la police pour avoir réagi trop lentement lors des émeutes.