Douze hommes d'origine somalienne, dont plusieurs Néerlandais et un Danois, soupçonnés d'«implication dans des activités terroristes» ont été arrêtés vendredi soir à Rotterdam, a annoncé samedi le parquet national néerlandais.

«Ils sont soupçonnés d'implication dans des activités terroristes et ont été interpellés vendredi soir à Rotterdam», dans l'ouest des Pays-Bas, a indiqué à l'AFP Wim de Bruin, un porte-parole du parquet national néerlandais.

Le parquet avait été alerté vendredi après-midi par les services de renseignements néerlandais (AIVD), selon lesquels «plusieurs Somaliens voulaient, à court terme, commettre une attaque terroriste aux Pays-Bas», a précisé le parquet dans un communiqué.

Les hommes interpellés sont âgés de 19 à 48 ans. Six habitaient à Rotterdam, cinq n'avaient pas de lieu de résidence connu et un habitait au Danemark, selon la même source.

«Ils sont d'origine somalienne, mais plusieurs d'entre eux ont la nationalité néerlandaise et un d'entre eux a la nationalité danoise», a souligné M. de Bruin. «Pour certains, nous ne sommes pas encore sûrs de leur nationalité».

Ni arme ni explosif n'ont été saisis lors de perquisitions menées dans un magasin et quatre habitations à Rotterdam ainsi que dans deux chambres de motel à Gilze-Rijen, dans le sud des Pays-Bas.

«Ils sont actuellement interrogés par la police judiciaire», a déclaré M. de Bruin. «Ils seront présentés dans trois jours à un juge qui décidera s'il doivent rester plus longtemps en détention».

«Nous ne nous attendons pas pour le moment à d'autres arrestations», a-t-il ajouté.

Les informations fournies au parquet par les services de renseignements ont entraîné l'ouverture d'une «enquête à grande échelle» de la police judiciaire néerlandaise, ce qui a permis de procéder aux arrestations, a expliqué le parquet dans son communiqué.

«Pour le moment, il n'y a pas de raison de changer le niveau de risque de menace terroriste aux Pays-Bas», a déclaré à l'AFP Judith Sluiter, une porte-parole du Coordinateur national contre le terrorisme (NCTB), selon laquelle ce risque reste «limité».

«Ces arrestations signifient que s'il y avait une menace de la part des personnes interpellées, celle-ci n'existe plus», a soutenu Mme Sluiter.