Dix petits enfants de la classe prise en otage pendant plus de quatre heures lundi à Besançon, dans l'est de la France, étaient de retour à l'école dès mardi matin en compagnie de leur institutrice Nathalie Roffet, a constaté une journaliste de l'AFP.

Lundi un jeune homme de 17 ans a pris la classe de Nathalie Roffet et ses 21 élèves, âgés de trois à quatre ans, en otage dans la matinée. Visiblement perturbé psychologiquement, le forcené, armé de deux poignards, a relâché une partie des enfants, avant d'être maîtrisé à l'heure du repas par les policiers d'un groupe d'intervention.

Tous les enfants et leur institutrice sont sortis sains et saufs.

Au total, environ la moitié des 91 élèves de l'école maternelle Charles-Fourier se sont présentés mardi sous l'oeil de nombreux appareils photos et caméras.

Dix des 21 élèves de la classe prise en otage lundi matin étaient présents, «calmes et sereins», selon un responsable de l'Éducation nationale présent sur place.

Les enfants sont arrivés emmitouflés sous des bonnets et des écharpes et jouaient avec la neige tombée dans la nuit, comme si rien ne s'était passé.

Leur institutrice Nathalie Roffet, qui a fait preuve d'un calme et d'un courage salué par tous lundi, était également présente pour accueillir ses élèves.

«Cette nuit, ça a été difficile, je n'ai pas beaucoup dormi. Je souhaitais que les enfants reviennent, c'était important, pour me voir, pour voir la classe rangée», a-t-elle brièvement déclaré.

Mme Roffet a précisé que ses élèves auraient dû avoir leur goûter de Noël mardi mais qu'il avait dû être repoussé à la fin de semaine. Les enfants auraient en effet dû faire leurs gâteaux lundi mais ils n'en ont pas eu le temps.