Deux nouveaux murs se sont écroulés mercredi sur le célèbre site archéologique de Pompéi, près de Naples (sud de l'Italie), au lendemain de la chute d'un autre mur liée aux fortes pluies dans cette région.

Les deux murs, au total près de trois mètres de longueur, ne comportaient pas de fresques, selon le service de presse des biens architecturaux de Pompéi, un des lieux les plus visités d'Italie.

Mardi, un mur d'une douzaine de mètres protégeant «la Maison du moraliste»   s'était écroulé. Cette maison s'appelle ainsi car son propriétaire avait fait inscrire des maximes sur les murs de son jardin. Cette construction n'a jamais été ouverte au public.

Il y a trois semaines déjà, un autre édifice de Pompéi, la Maison du gladiateur, s'était complètement écroulé, suscitant en Italie une vague d'indignations et d'inquiétudes sur la préservation de ce patrimoine.

Dans les trois cas, l'écroulement semble pouvoir être attribué aux fortes pluies qui ont déstabilisé le terrain.

Pompéi, ensevelie sous les cendres par l'éruption du Vésuve le 24 août 79 après Jésus-Christ, a fait l'objet de fouilles systématiques depuis 1860 et constitue l'ensemble le mieux conservé d'une ville de l'époque romaine et de l'art et de la culture de l'époque. Elle est classée au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco.

«Ce sont des choses qui peuvent arriver sur un vaste site archéologique qui a 2.000 ans, surtout dans des conditions climatiques comme celles de ces derniers jours», a tenu à rassurer mercredi la responsable archéologique du site, Jeannette Papadopoulos.

«Il faut examiner avec prudence ce qui s'est produit et éviter tout alarmisme inutile. La situation à Pompéi est constamment contrôlée par les techniciens et l'écroulement n'a concerné aucun élément important, ayant une valeur historique, artistique ou archéologique», avait jugé mardi le ministre de la Culture Sandro Bondi.