La police britannique a annoncé avoir arrêté 153 personnes mardi à Londres lors des manifestations d'étudiants qui dénonçaient la hausse des droits de scolarité universitaires.

La police a rapporté les arrestations après une journée de jeu du chat et de la souris entre les manifestants et les policiers anti-émeute, qui a culminé par un violent affrontement à Trafalgar Square.

Les étudiants sont furieux contre la décision du gouvernement de tripler la somme maximale des droits de scolarité, qui permettra aux meilleures universités de facturer jusqu'à 14 000 $US par année, dans une volonté de réduire le fardeau de la dette du secteur public. Les étudiants britanniques paient actuellement jusqu'à 4675 $US de droits de scolarité par année.

Les manifestations dans le pays ont généralement été non violentes. À Birmingham, la police a félicité les étudiants pour leur comportement «tout à fait pacifique».

Mais à Londres, les manifestants ont dévié de la trajectoire prévue de la marche et se sont éparpillés à travers les rues glacées de la capitale. Des rangées de policiers en veste jaune montaient la garde devant le Parlement, où les élus débattaient des mérites de la hausse des droits de scolarité.

Alors que la nuit tombait, des manifestants ont convergé vers Trafalgar Square, vandalisé un monument érigé en hommage à un héros de guerre et attaqué des commerces avoisinants. La police a indiqué que deux policiers avaient été blessés dans les affrontements.

Le premier ministre David Cameron a affirmé mardi que les étudiants avaient «la responsabilité de connaître tous les faits» de la réforme à laquelle ils s'opposent.

«C'est une solution qui est juste pour les contribuables en ces temps d'anxiété financière», a-t-il déclaré dans un communiqué. «C'est juste pour les étudiants, qui auront un meilleure enseignement, et c'est juste pour les diplômés, qui paieront quand ils pourront se le permettre», a ajouté le premier ministre.