Le mariage du prince William et de Kate Middleton sera célébré en l'abbaye de Westminster, le 29 avril, décrété jour férié, et son coût, rigueur oblige, sera assumé par «les deux familles» hormis les frais de sécurité à la charge de l'État.

Le prince William, deuxième dans la succession au trône d'Angleterre, épouse sa petite amie de longue date, puisque les deux fiancés, âgés de 28 ans, se sont rencontrés sur les bancs de l'université il y a huit ans.

L'annonce du mariage il y a une semaine a déclenché une véritable euphorie dans la presse, alors que le pays est en pleine période d'austérité.

Détail important à l'heure où les Britanniques se serrent la ceinture: les frais, notamment le coût du service religieux, de la musique, de la réception et de la lune de miel du jeune couple seront réglés par la famille royale avec une aide de la famille Middleton. Et seuls les coûts de sécurité seront assumés par le contribuable, ont annoncé Downing Street et le secrétariat du prince.

Les commentateurs tablent sur un mariage «sobre», ou en tout cas moins dispendieux que les noces en grande pompe des parents de William, le prince Charles et Diana, en la cathédrale Saint Paul, trente ans plus tôt en 1981.

Le lieu choisi, l'abbaye de Westminster, tranche avec la cathédrale Saint Paul, plus vaste et solennelle.

L'abbaye de Westminster peut abriter entre 2000 et environ 8000 invités si on en croit le passé. Lors du mariage de la jeune princesse Elizabeth en 1947 avec le prince Philippe, juste après la guerre (1947) le nombre d'invités avait été limité à 2000. Mais pour son couronnement en 1953, tribunes et gradins avaient été construits afin de caser 8251 invités.

«Le lieu est étroitement associé à la famille royale -c'est une église de statut royal- et bien sûr avec le prince William à titre personnel», a indiqué le secrétaire personnel du prince, Jamie Lowther-Pinkerton.

C'est à Westminster Abbey, qu'après une longue hésitation de la famille royale, ont été organisées les obsèques de Diana après son accident de voiture fatal à Paris en 1997.

William, fils aîné de Charles et Diana, est resté très attaché à la mémoire de sa mère, et a offert à Kate la bague de fiançailles de la princesse, un saphir bleu serti de diamants, geste hautement symbolique.

Le premier ministre David Cameron a décidé d'instaurer un jour férié pour cette «occasion heureuse et mémorable» et «pour s'assurer que le plus de monde possible sera en mesure de célébrer ce jour».

La presse britannique est sur un petit nuage depuis l'annonce surprise mardi dernier des fiançailles de William et Kate Middleton, qui avait fini par décrocher le sobriquet de «Katie qui attend» (waitie Katie) après huit ans de romance.

Kate Middleton est issue de la middle class, mais sa famille est aujourd'hui millionnaire. Ses parents, Michael et Carole, étaient respectivement steward et hôtesse de l'air chez British Airways, avant de lancer leur propre société, «Party Pieces», une entreprise de vente par correspondance de matériel festif (assiettes en carton, mini-moules à gâteaux, ballons, etc.).

William a fait sa demande en octobre «lors de vacances privées au Kenya». Les jeunes gens se sont rencontrés en 2001 sur les bancs de la prestigieuse université de Saint-Andrews en Écosse. Leur romance a débuté en 2003 mais a été émaillée d'une rupture en 2007.

En période d'austérité, le mariage apporte à la fois du rêve et un coup de fouet bienvenu à la consommation, pouvant rapporter 620 millions de livres (1 milliard $) à l'économie britannique, selon un cabinet d'études.