La doyenne de l'humanité, une religieuse française de 114 ans, est décédée à l'hôpital de Bruyn de Saint-Barthélémy où elle résidait depuis une trentaine d'années, a-t-on appris jeudi de sources concordantes dans cette île des Antilles françaises.

Le corps d'Eugénie Blanchard, qui s'est éteinte jeudi peu après 3h heure locale, a été transféré à la morgue de l'hôpital, selon ces sources.

Née le 16 février 1896, Eugénie Blanchard, devenue religieuse, avait quitté son île natale alors déshéritée de Saint-Barthélémy - une collectivité française d'outre-mer située à 250 km au nord de l'île antillaise de la Guadeloupe - afin d'accomplir sa vocation catholique à Curaçao, alors une riche colonie néerlandaise située au large des côtes du Venezuela.

À son retour dans son île natale, elle y avait acquis le surnom de «La Douchy» (douceurs, en papiamento, le créole des Antilles néerlandaises), du nom des gâteaux et sucreries qu'elle proposait aux jeunes de Saint-Barthélémy, souvent appelée Saint-Barth, pour les inviter à partager un récit évangélique ou une parabole biblique.

«Quand elle est rentrée à Saint-Barth la retraite venue, elle proposait des bonbons aux enfants en leur disant 'douchy, douchy' et le nom lui est resté» avait raconté à l'AFP un de ses neveux, Daniel Blanchard, ancien maire de Saint-Barthélémy.

Eugénie Blanchard était devenue le 4 mai 2010 la doyenne de l'humanité, après le décès quelques jours avant son 115e anniversaire de la Japonaise Kama Chinen, détentrice du titre, selon le Groupe de recherche en gérontologie, faisant autorité sur la longévité des centenaires.