La Grande-Bretagne et la France vont signer mardi à l'occasion d'un sommet bilatéral à Londres des traités de coopération en matière de défense et de sécurité, a annoncé lundi le Premier ministre britannique David Cameron dans une déclaration à la Chambre des Communes.

«Demain, les gouvernements britannique et français signeront de nouveaux traités de coopération dans le domaine de la défense et de la sécurité qui seront soumis pour ratification aux Parlements de la manière habituelle», a-t-il dit dans le cadre d'une communication visant à informer les députés des résultats du récent sommet de l'Union européenne, à Bruxelles.

Le Premier ministre n'a pas fourni immédiatement de précisions sur la nature des textes sans précédent qu'il paraphera avec le président Nicolas Sarkozy.

Afin de désamorcer les critiques émanant des eurosceptiques au sein de son parti conservateur, il a assuré que la démarche en matière de défense était identique à celle qu'il a adoptée lors des dicussions de la semaine dernière à Bruxelles sur le budget et les réformes institutionnelles de l'UE.

«Le principe suivi est le même», a-t-il dit. «Le partenariat, oui. Mais l'abandon de souveraineté, non».

Lundi matin, le chef d'état-major des armées, le général David Richards qui vient de prendre ses fonctions, a relevé que la coopération avec les Français «était totalement fondée», dans une interview à la BBC.

«Nous avons travaillé de façon très proche avec les Français depuis la Première Guerre mondiale et au sein de l'Otan», a fait valoir le général.

Après un relâchement dans les années 90, «nous sommes pratiquement revenus ces dix dernières années au niveau de très proche coopération du temps de la guerre froide».

«De mon point de vue, (la coopération) est totalement fondée, alors que nous allons devoir combattre aux côtés des Français (...) dans le cadre de ce qu'il est convenu d'appeler un corps expéditionnaire conjoint».

Le général a précisé que la contribution des deux pays aboutirait à mettre sur pied l'équivalent d'une brigade au sein de laquelle les deux forces armées distinctes cohabiteront sans pour autant fusionner.