La menace plane d'une nouvelle aggravation lundi de la pénurie de carburants liée au conflit sur la réforme des retraites en France, où un quart des stations-service, surtout dans l'Ouest, connaît toujours des difficultés d'approvisionnement en pleines vacances de Toussaint.

«Il peut y avoir quelques difficultés lundi matin, mais cela ne voudra pas dire qu'on repart vers une dégradation du système», a déclaré dimanche soir à l'AFP le ministre de l'Energie Jean-Louis Borloo, qui a continué de parler d'une «lente amélioration» sur l'ensemble du territoire.

Mais, plus tôt dans la journée, l'Union française des industries pétrolières (UFIP) qui représente une grande partie des distributeurs (7600 stations), avait averti : «on n'a pas beaucoup approvisionné dimanche donc la situation lundi va être plus difficile pour tout le monde».

«A partir de mardi, on va revenir au niveau où on était», avait souligné son président, Jean-Louis Schilansky.

Le patron de l'UFIP a aussi mis en exergue l'impact de la priorité donnée par le gouvernement à l'approvisionnement des stations d'autoroutes pour faciliter les départs en vacances.

Sur l'ensemble de la France, Jean-Louis Borloo a confirmé dimanche soir le chiffre d'une station-service sur quatre en difficulté.

Selon l'UFIP, «dans les départements les plus touchés, comme dans l'Ouest, la proportion des stations qui ont des problèmes d'approvisionnement peut aller jusqu'à 40%».

L'ouest de la France et la région parisienne restaient les plus affectés dimanche. «En Ile-de France, on avait 35% de stations à sec ou en manque d'au moins un produit, et dans l'Ouest, un petit tiers environ des stations qui posent de réelles difficultés», ont dit les services de M. Borloo.

Les 12 raffineries françaises sont à l'arrêt.