La police espagnole a annoncé vendredi l'interpellation de 57 personnes et la mise en examen de 47 autres dans le cadre d'une importante opération contre la pornographie infantile sur internet.

Lors de ce «grand coup de filet contre la possession et diffusion de pornographie infantile», 97 perquisitions ont été réalisées et 20 000 connexions internet ont été analysées, avec la participation d'un total de 400 policiers.

Parmi les interpellés figure un «producteur de matériel pornographique qui avait filmé deux mineurs de sa famille, âgés de sept et quatorze ans, dans des poses sexuelles», selon un communiqué diffusé par la police.

Se trouvent également parmi les personnes arrêtées des policiers locaux, des ingénieurs en informatique, des directeurs d'entreprises, des étudiants, des jardiniers ou encore des chômeurs, énumère la police dans son communiqué.

Ce coup de filet a été possible grâce à l'utilisation pour la première fois en Espagne d'un nouveau système de recherche informatique, le logiciel de la police norvégienne «NordicMule».

Quelque 328 disques durs, 40 ordinateurs portables et des centaines de DVD ont été saisis lors de cette opération qui s'est déroulée à travers toute l'Espagne et qui a nécessité la participation de 70 magistrats.

Cette opération est l'une des plus importantes réalisées dans le pays, après l'arrestation en octobre 2008 de 121 personnes dans le cadre d'une action contre la production et la diffusion d'images de pornographie infantile sur internet.

La police espagnole a multiplié ces dernières années les coups de filets contre la production et diffusion de matériel de pornographie infantile, s'aidant notamment d'un logiciel spécialisé, «Hispalis», permettant de détecter et fournir les noms et adresses des internautes se connectant sur des sites illicites.

Cette fois, l'utilisation du logiciel norvégien «NordicMule» a permis d'analyser un grand nombre de connexions internet et de recueillir discrètement les données de personnes échangeant des images de pornographie infantile «extrêmement dures», notamment des «agressions sexuelles sur des mineurs très jeunes», a précisé la police.