Sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, des touristes américains se disaient dimanche conscients d'un risque potentiel d'attentat, mais se montraient peu inquiets après la mise en garde des États-Unis à leurs ressortissants se rendant en Europe.

«J'approuve cette recommandation, c'est très important», a confié à l'AFP Leavitt Raird, venu du New Jersey pour cinq jours en France, sur le parvis de la cathédrale. «Je pense que la France est un pays sûr, regardez la police autour de nous, vous voyez des policiers partout, pourquoi serais-je inquiet?».

Les États-Unis ont mis en garde dimanche les Américains voyageant en Europe contre des «risques potentiels d'attentats terroristes», après des informations de presse indiquant que des attentats avaient été déjoués. Londres a aussi averti dimanche les Britanniques voyageant en France et en Allemagne d'une «forte menace terroriste».

«Je me sens en sécurité quand je voyage, mais tout le monde doit être prudent», relevait Corey, une Américaine qui s'apprêtait à emprunter le RER à la gare Saint-Michel voisine, touchée en 1995 par un attentat qui a fait huit morts. «Mais je suis en vacances. C'est le moment de se détendre. Je ne suis pas inquiète, pas vraiment».

«J'aimerais que tout le monde puisse voyager à travers le monde sans inquiétude», lâchait Eric Laughers, homme d'affaires de Chicago, fines lunettes dorées, chemise rose et polo beige sur les épaules, fendant d'un pas décidé la foule de touristes agglutinés sur le parvis de Notre-Dame. «C'est le droit de chacun de passer d'un pays à un autre. Paix éternelle sur le monde...»

«Les mesures de sécurité sont à un niveau élevé à présent et pour moi tout va bien», assurait Josiah Benger, étudiant américain, venu «perfectionner son français», en visite à Notre-Dame. «Le département d'État nous conseille de faire attention à l'endroit où nous nous rendons, aux personnes que nous pouvons rencontrer, mais nous devons quand même aller de l'avant».

Du même avis, Andrea Field, une touriste australienne accompagnée de ses deux enfants, estimait que les ressortissants de «toutes nationalités» devaient «faire très attention, mais nous ne pouvons pas nous arrêter de voyager à l'étranger (...) Je ne suis pas très inquiète».