La jeune rousse Anna Chapman, la plus remarquée des espions russes arrêtés fin juin aux États-Unis, est sortie de l'ombre en apparaissant sur des photos sensuelles qui suscitent une polémique, ont rapporté des médias vendredi.

La jeune femme ne s'est pas montrée en public depuis son retour à Moscou début juillet dans le cadre d'un échange d'espions entre la Russie et les États-Unis sans précédent depuis la guerre froide et aurait été soumise à un long débriefing du Service de renseignement extérieur russe (SVR).

Mais le quotidien populaire russe Tvoï Den de vendredi et le site internet populaire Lifenews ont publié une demi-douzaine de photos d'Anna Chapman prises le 25 juillet, selon Lifenews, lors d'une session pour sa publication du magazine russe Jara (Chaleur).

Sur ces images photographiées près d'une fenêtre dans une chambre d'un hôtel de luxe qui donne sur le Kremlin, Anna Chapman porte une courte robe bleue moulante, parfois avec des lunettes noires.

Le site de Lifenews a posté une vidéo montrant comment cette séance de photos a été réalisée, de l'arrivée à l'hôtel de l'espionne star dans une grosse cylindrée noire jusqu'à son départ.

La publication de ces images ne devait pas intervenir avant l'automne, les participants s'étant mis d'accord de ne rien publier auparavant en vue de créer un impact maximum après la période estivale, selon les médias.

Il était prévu que les photos ne soient accompagnées d'aucune interview, selon les instructions du SVR, écrit Tvoï Den.

Cependant, ces images ont été publiées sur la page d'Anna Chapman sur le site de socialisation Facebook et ensuite par le quotidien populaire russe Komsomolskaïa Pravda sur son site internet.

En conséquence, Jara a fait savoir qu'il poursuivrait Anna Chapman en justice, estimant que ses droits sur ces images ont été violés, a confié le rédacteur en chef du magazine, Maxime Korchounov, à Tvoï Den.

«Les photos publiées par Anna Chapman sur Facebook et Komsomolskaïa Pravda ont été prises dans un hôtel au cours d'une séance de photos pour Jara», a expliqué M. Korchounov.

Dans un bref message sur Facebook, Anna Chapman a indiqué qu'elle était libre d'utiliser ces images comme elle l'entendait.