L'Église anglicane réunie en synode général a décidé lundi que les femmes devraient être autorisées à devenir évêques, n'accordant que des concessions mineures aux théologiens conservateurs qui menaçaient de claquer la porte.

Les diocèses vont maintenant étudier l'ébauche de la loi, qui permettrait à chaque évêque d'autoriser dans son diocèse d'autres façons de procéder pour les communautés plus traditionalistes. Les diocèses devront faire leur rapport en 2012. Un vote du synode général devra alors être tenu, mais les partisans de la réforme estiment qu'un point tournant a déjà été franchi.

Le décision de consacrer les femmes évêques a été prise, a ainsi déclaré le porte-parole de l'Église, Lou Henderson. Il a précisé que tous les membres du synode avaient reconnu l'importance d'offrir des assurances et des garanties à ceux qui trouvent difficile d'accepter que les femmes puissent devenir évêques, mais que le synode dans son ensemble n'était pas prêt à aller aussi loin que les traditionalistes l'auraient souhaité.

Les traditionalistes, menés par les archevêques de Cantorbéry et de York, voulaient imposer des restrictions à l'autorité des femmes évêques, mais ils ont été défaits de justesse lors de l'assemblée tenue à l'université York, à Londres.

Le synode en exercice a auparavant rejeté un projet de compromis qui aurait mené à la création d'une catégorie d'évêques exclusivement masculins qui auraient dirigé les paroisses plus traditionalistes. En vertu de ce régime, ces évêques auraient bénéficié de garanties juridiques quant à leur indépendance vis-à-vis des évêques féminins. Mais l'assemblée a refusé cette proposition, qui aurait eu pour effet de créer une sous-catégorie d'évêques, a précisé M. Henderson.