À l'instar de ses sujets, de son gouvernement et, sans doute, de la plupart des pays industrialisés, la Reine Elisabeth II devra se serrer la ceinture et remettre des rénovations à son palais alors que les finances royales sont comprimées par la crise budgétaire britannique.

Le sommaire des comptes publié lundi par le Palais de Buckingham indique que le coût total de la monarchie a atteint 38,2 millions de livres (61 millions $CAN) durant l'année se terminant le 31 mars, soit l'équivalent de 62 pences (1$ canadien) par habitant. Il s'agit d'une baisse de trois millions de livres par rapport à l'année précédente.

Le secteur public britannique doit se soumettre à d'importantes compressions alors que le gouvernement tente de juguler un déficit record. La famille royale, pour sa part, s'est dite très sensible au climat économique actuel et a promis de faire sa part pour réduire ses dépenses.

La reine reçoit 12,6 millions $CAN par année pour défrayer le coût de son personnel et autres, une somme qui n'a pas augmenté depuis 20 ans. Elle a tout de même ajouté 11,3 millions $ CAN à cette somme puisés dans un fonds de réserve qu'elle a bâti au fil des ans en épargnant sur le budget total qui lui est alloué.

À ce rythme, toutefois, le fonds de réserve sera à sec en 2012, au 60e anniversaire de son accession au trône.

On s'attendait à ce qu'elle réclame une augmentation cette année mais le gouvernement, qui a annoncé des compressions importantes au bien-être social et dans les programmes de dépenses, a imposé un gel au moins jusqu'à l'an prochain.

Les comptes royaux montrent par ailleurs que le gouvernement a dépensé plus de 28 millions $CAN sur l'entretien des résidences royales, incluant le Palais de Buckingham et le Château Windsor et près de 7,5 millions $ en voyages. Les deux sommes sont en baisse par rapport à l'année précédente.