Terrassé par la chute du dictateur Nicolae Ceausescu il y a plus de 20 ans et l'effondrement du communisme en Europe de l'Est, le Parti communiste roumain (PCR) a marqué samedi sa renaissance, lors d'un congrès organisé à Bucarest aux accords de l'Internationale.

«Aujourd'hui, ici, le Parti communiste est réapparu», a déclaré son président, Constantin Rotaru.

Plusieurs centaines de sympathisants venus de tout le pays et arborant des foulards rouges l'ont applaudi, a constaté une journaliste de l'AFP.

«Nous espérons (...) que le Parti communiste roumain entrera au Parlement à partir de 2012», a-t-il insisté.

Des représentants du Parti des communistes de la Moldavie voisine étaient présents au congrès.

Le PCR renaît des cendres d'un ancien parti socialiste, non représenté au Parlement, le Parti l'Alliance Socialiste, qui a décidé samedi de changer de nom.

Dans un communiqué, le PCR affirme qu'il «se lance dans la lutte, pour mettre fin au pillage sauvage auquel est soumis notre pays, pour arrêter la dégringolade de la société et le chaos économique et financier».

Le parti se prononce dans son programme pour la gratuité de l'enseignement public et pour le maintien de la propriété publique dans les secteurs stratégiques.

De manière plus surprenante, il déclare qu'il soutient l'Église orthodoxe et toutes les autres églises autorisées en Roumanie.

L'analyste politique Cristian Parvulescu estime toutefois que le Parti communiste roumain «ne fera pas de vagues car il ne dispose pas de soutien financier, ni médiatique».