Le Parlement finlandais a désigné mardi Mari Kiviniemi, 41 ans, au poste de premier ministre en remplacement de Matti Vanhanen démissionnaire, au cours d'un vote retransmis en direct sur l'internet.

Mme Kiviniemi devait être confirmée à ce poste par la présidente Tarja Halonen lors d'une cérémonie à 17h00 (14h00 GMT) au cours de laquelle la chef de l'État doit également relever le gouvernement de ses fonctions. Mme Kiviniemi deviendra ainsi la seconde femme chef de gouvernement en Finlande.

Sur les 200 députés du Parlement, 115 ont voté en faveur de Mme Kiviniemi, apparue souriante et détendue avant le vote puisqu'elle a été élue le 12 juin à la présidence du parti du Centre, la principale formation gouvernementale.

Au cours du week-end dernier, elle a déjà mené des consultations sur les éventuels ajustements à apporter à la politique nationale, mais elle a souligné qu'aucun changement majeur de politique n'était à attendre.

Il semble qu'elle sera remplacée au ministère de l'Administration publique, poste qu'elle occupait depuis avril 2007, par Tapani Tölli, 59 ans. Aucun autre changement de portefeuille n'est prévu.

Sa priorité en tant que premier ministre, a-t-elle déjà dit, sera de redresser l'économie de la Finlande, l'un des pays de la zone euro les plus durement touchés par la crise économique.

Très dépendante des exportations, la Finlande est retombée en récession au premier trimestre alors qu'elle en était sortie six mois auparavant.

Mme Kiviniemi succède à M. Vanhanen, 54 ans, qui a été parmi les premiers à la féliciter mardi.

Lui-même a démissionné vendredi, officiellement parce qu'il doit subir à l'automne une intervention chirurgicale à une jambe. Mais le parti du Centre, dont il était le chef jusqu'à sa démission le 12 juin, est en proie à un scandale politico-financier.

Et Mme Kiviniemi a été choisie pour diriger le Centre, en grande partie en raison d'une image vierge de tout scandale.

Mais les commentateurs, sans remettre en cause son sérieux ni son intelligence politique, ont déjà mis en doute sa capacité à rallier des électeurs au plan national en vue des prochaines législatives de 2011, alors que le Centre recule dans les sondages.

La presse lui a ainsi reproché un manque de charisme et une attitude en retrait, qualifiée d'«humble» par le principal quotidien national Helsingin Sanomat, qui font qu'elle est méconnue de la population.