Une voiture piégée a explosé dimanche à Belfast près du siège des services britanniques du renseignement intérieur (MI5), en Irlande du Nord, sans provoquer de victimes, a annoncé la police.

«Un engin explosif, placé à bord d'une voiture derrière l'ancien camp militaire de Palace Barracks Holywood, a détoné lundi (bien lundi) vers 00H24 locale», a indiqué une porte-parole de la police.

L'ancien camp militaire, situé à la sortie de Belfast, abrite les services britanniques du renseignement intérieur.

«Aucune victime n'a pour le moment été signalée», a ajouté la porte-parole.

L'explosion a eu lieu le jour du transfert des pouvoirs de police et de justice de Londres vers Belfast, dernière étape du processus de paix entre catholiques et protestants.

Selon les services de sécurité, l'engin explosif se trouvait dans un taxi détourné qui a été conduit à l'arrière des anciens bâtiments militaires. Le chauffeur a alors sauté hors de son véhicule en criant «C'est une bombe».

Le journaliste local Brian Rowan a affirmé à l'AFP que la détonation «avait secoué fortement sa porte d'entrée».

«Apparemment, l'explosion a eu lieu de l'autre côté de l'ancien complexe militaire sur une aire de stationnement dans la rue Old Holywood Road», a-t-il ajouté. Les services de sécurité ont bouclé un large périmétre autour de l'endroit où l'explosion s'est produite.

Des centaines de personne sont employées au siège du MI5 visée par l'explosion.

Une trentaine d'années de violences entre catholiques indépendantistes et protestants unionistes en Irlande du Nord, appelés les «Troubles», ont pris fin en 1998 avec l'accord de paix dit du Vendredi Saint, qui a notamment ouvert la voie à la mise en place d'un gouvernement biconfessionnel.

L'assemblée régionale d'Irlande du Nord avait approuvé début mars 2010 un accord historique entre catholiques et protestants prévoyant le transfert à partir du 12 avril OH00 des pouvoirs de police et de justice de Londres vers Belfast, dernière étape du processus de paix.

Cette question était le dernier obstacle à l'application complète des accords de paix de 1998 qui avaient mis fin à plus de 30 ans de violences intercommunautaire ayant fait quelque 3.500 morts.