Le prédicateur de la maison pontificale a lu vendredi devant le pape la lettre d'un «ami juif» selon lequel les attaques contre l'Eglise catholique, secouée par des scandales de pédophilie, rappellent «les aspects les plus honteux de l'antisémitisme».

Lors de la célébration de la Passion du Christ à la basilique Saint-Pierre, le père Raniero Cantalamessa a donné lecture d'une lettre de «solidarité» au pape et à l'Eglise, qu'il a dit avoir reçu récemment d'un «ami juif».

«Je suis avec dégoût l'attaque violente et concentrique contre l'Eglise (et) le pape», écrit l'auteur de la lettre cité par le prédicateur.

«L'utilisation du stéréotype, le passage de la responsabilité et de la faute personnelle à la faute collective me rappellent les aspects les plus honteux de l'antisémitisme», poursuit-il.

Au cours de ce sermon consacré à la violence, le père Cantalamessa avait affirmé auparavant qu'il ne parlerait pas de «celles infligées aux enfants dont se sont entachés de façon infâme un nombre conséquent d'éléments du clergé», car «on en parle déjà suffisamment en dehors d'ici».

L'Eglise catholique est secouée par une cascade de scandales d'abus sexuels sur des mineurs de la part de prêtres et religieux, souvent couverts par leur hiérarchie, en Europe, notamment en Allemagne, pays natal du pape, et aux Etats-Unis.