La princesse Diana estimait qu'elle «n'aurait jamais dû se marier au sein d'une famille allemande», pendant les préparatifs de son divorce avec Charles, l'héritier du trône britannique, selon des extraits d'un livre de son avocat publiés par le Sunday Times dimanche.

La famille royale britannique a des liens ancestraux avec la noblesse allemande depuis le 18ème siècle.

Anthony Julius a représenté la princesse de Galles pendant sa procédure de divorce conclue en 1996.

Il raconte qu'il a été contacté par Diana après qu'elle eut reçu deux lettres de la reine Elizabeth II et de Charles en l'espace d'une heure, lui demandant d'accepter un divorce.

Anthony Julius relate ces épisodes dans un livre sur l'antisémitisme «Trials of the Diaspora» (Les épreuves de la diaspora), à paraître en février et dont le Sunday Times publie des extraits.

L'avocat raconte avoir subi de la part de la haute société britannique au moment de ce divorce «une forme subtile d'anti-sémitisme qu'il n'avait jamais ressenti ou prévu auparavant au cours de sa vie».

«La princesse Diana était intéressée par les Juifs mais ne savait rien sur eux, sauf que les hommes juifs (d'après ce qu'elle avait entendu) étaient plus susceptibles que les hommes de sa propre classe et de son milieu de traiter les femmes décemment», écrit Anthony Julius, qui est lui-même juif.

Et «elle m'a dit un jour qu'elle n'aurait jamais dû s'allier à une famille allemande», indique-t-il.

La princesse de Galles vivait «comme dans un vide et semblait n'appartenir ni au monde de la royauté, ni au reste de la société qui l'attirait, se remémore en outre Anthony Julius.

Décrivant la personnalité de la princesse, il écrit «qu'elle était peu éduquée, comme il était de mise pour une femme de son rang».

Mais «elle était très réceptive aux nouvelles expériences, ce qui veut dire qu'elle avait parfois des lubies très bizarres. Elle avait un grand désir de plaire» à ses interlocuteurs, indique-t-il encore.

La princesse Diana est morte dans un accident de voiture à Paris en 1997.