Le musée de l'ancien camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau a annoncé mercredi le limogeage d'un vigile, responsable de la protection du site lors du vol de l'inscription allemande «Arbeit macht frei» en décembre.

«On a constaté que la faute revient à un facteur humain. Le chef de l'équipe de sécurité, de service au moment des faits a été limogé», a déclaré Jaroslaw Mensfelt, porte-parole du musée, cité par l'agence PAP.

«Le gardien a trop longtemps tardé avant d'alerter le commandant en chef du service de sécurité et la police», a encore déclaré le porte-parole. Deux autres vigiles suspendus de leurs fonctions après le vol ont retrouvé leur travail, a encore déclaré M. Mensfelt.

Volée le 18 décembre, l'inscription «Arbeit macht frei» avait été retrouvée moins de trois jours plus tard découpée en trois morceaux. La police a en même temps arrêté cinq Polonais qui ont été par la suite mis en examen pour vol et dégradation d'une pièce classée par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité. Ils encourent des peines allant jusqu'à 10 ans de prison.

Le 13 janvier, le parquet de Cracovie a également inculpé d'incitation au vol un citoyen suédois et formulé une demande de détention pour 14 jours à l'égard de cet homme identifié par les médias comme Anders Högström.

Cet ex-dirigeant néo-nazi de 34 ans avait par la suite admis être impliqué dans ce vol qui a soulevé une profonde émotion à travers le monde.

L'Allemagne nazie a établi le camp de la mort d'Auschwitz en 1940 en Pologne occupée et y a assassiné environ 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs.