Le secrétaire personnel du pape a rendu visite ces derniers jours à l'Italo-Suisse de 25 ans souffrant de troubles mentaux, qui a fait tomber Benoît XVI alors qu'il célébrait la messe de minuit le 24 décembre, a annoncé dimanche le porte-parole du pape.

Le père Federico Lombardi a «confirmé certaines informations parues dans la presse» sans toutefois faire de commentaires sur un article du quotidien Il Giornale selon lequel le secrétaire du pape, l'évêque Georg Gaenswein, aurait remis à Susana Maiolo un rosaire en lui disant que le pape lui pardonnait.

Susanna Maiolo s'était précipitée sur le pape apparemment pour lui marquer son affection, entraînant la chute en avant de Benoît XVI qui avait toutefois pu célébrer l'office. Dans la bousculade, le cardinal français Roger Etchegaray, 87 ans, était tombé et avait été hospitalisé pour une fracture du fémur. Le cardinal a été opéré avec succès il y a une semaine.

«Ces derniers jours et de manière confidentielle, Mgr Georg Gaenswein a rendu visite à Mlle Maiolo en lui manifestant l'intérêt du Saint-Père pour sa situation», a écrit le père Lombardi dans un communiqué.

Le porte-parole a également évoqué l'enquête et les poursuites lancées par le tribunal du Saint-Siège. Le travail «de la magistrature de l'État de la Cité du Vatican suivra son cours jusqu'à son terme».

Selon des sources vaticanes citées par l'agence Ansa quelques jours après l'incident, «l'hypothèse la plus probable» est que le tribunal du Vatican décidera d'acquitter Susana Maiolo en raison de son état mental.

Après avoir été interrogée par la gendarmerie vaticane, elle avait été conduite dans une institution spécialisée dans les soins psychiatriques à Subiaco, dans les environs de Rome.

Selon la presse italienne, la jeune femme, qui avait tenté le même geste pendant la messe de minuit de 2008, a déclaré aux médecins qu'elle «ne voulait pas faire de mal au pape, seulement lui demander de l'aide pour les plus faibles».