Le Premier ministre britannique Gordon Brown a appelé vendredi à une réunion internationale sur le Yémen et la lutte contre le terrorisme le 28 janvier à Londres, a annoncé Downing Street.

La réunion qui se tiendra en parallèle à la conférence internationale sur l'Afghanistan déjà prévue à Londres à la même date, est une réponse à l'attaque terroriste manquée du 25 décembre à bord d'un vol à destination des États-Unis par un jeune Nigérian qui avait séjourné au Yémen.

«Gordon Brown a invité les acteurs internationaux clés à une réunion de haut niveau pour discuter de la meilleure façon de lutter contre la radicalisation (des militants) au Yémen», indique Downing Street dans un communiqué.

Le Premier ministre «accueillera cet événement le 28 janvier à Londres. Il s'agira d'une réunion distincte, de haut niveau, qui sera organisée en parallèle avec la conférence sur l'Afghanistan de Londres», précise le communiqué.

«La communauté internationale ne doit pas priver le Yémen du soutien dont il a besoin pour s'attaquer à l'extrémisme», a souligné M. Brown.

Ce projet a déjà reçu «un fort soutien de la Maison Blanche et de l'Union européenne» et la Grande-Bretagne s'attachera dans les prochains jours à obtenir l'appui de l'Arabie saoudite et des pays du Golfe, selon Downing Street.

La tentative du jeune Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab de faire exploser le jour de Noël un avion de ligne américain en provenance d'Amsterdam, qui s'apprêtait à atterrir à Detroit, souligne que la menace terroriste est toujours très présente, huit ans après le 11 septembre 2001, avait rappelé plus tôt vendredi dans un article le Premier ministre britannique.

Le jeune homme de 23 ans a affirmé avoir été entraîné au Yémen par Al-Qaeda, selon des responsables américains cités par les médias.

Le ministère yéménite des Affaires étrangères a confirmé que le Nigérian se trouvait encore début décembre au Yémen, peu avant l'attentat qu'il a tenté de perpétrer.

La réunion de haut niveau devrait chercher à encourager et coordonner l'aide internationale au Yémen pour renforcer les capacité du gouvernement qui ne contrôle pas l'ensemble de son territoire, et à contribuer au développement économique des zones les plus propices à la radicalisation des militants, selon Downing Street.

Elle vise également à identifier les besoins du pays pour lutter contre le terrorisme et à déboucher sur des engagements des États participants pour renforcer l'armée yéménite et coordonner les efforts contre le terrorisme dans la région.

La conférence du 28 janvier sur l'Afghanistan, initiée par Paris, Berlin et Londres avec le soutien des États-Unis, est destinée à faire évoluer les relations entre le nouveau gouvernement afghan et la communauté internationale. Elle doit réunir le gouvernement afghan, les Nations unies, l'Otan et les pays contributeurs.