Le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, a assuré ses compatriotes qu'ils vivraient à l'avenir dans l'Union européenne et dans l'OTAN, lors d'une allocution télévisée à la nation à l'occasion du Nouvel An dans la nuit de jeudi à vendredi.

«Nous sommes Européens. Nous serons dans l'Union européenne et dans l'OTAN. Nous allons vivre dans un État sûr, protégé et prospère», a déclaré M. Iouchtchenko, un fervent pro-occidental dont les idées sont cependant loin d'être partagées par tous les Ukrainiens.

Si ces derniers approuvent généralement l'objectif d'adhérer à l'UE, l'intégration dans l'OTAN suscite, elle, l'hostilité de plus de la moitié de la population de cette ex-république soviétique où les régions de l'est et du sud sont majoritairement russophones et russophiles.

«Nous sommes en train de nous unir avec l'Union européenne par secteurs (...) et nous nous sommes pour la première fois rapprochés de la signature de l'accord de l'association avec l'UE», s'est félicité M. Iouchtchenko, candidat à sa propre succession à la présidentielle du 17 janvier.

Cet ancien opposant a été porté au pouvoir par un soulèvement populaire et pro-européen à la fin 2004, mais n'a pratiquement pas de chances d'être réélu, sa popularité s'étant estompée faute d'avoir réalisé des réformes promises et au fil des crises politiques à répétition.

Selon les derniers sondages, c'est son rival de 2004, le leader de l'opposition pro-russe Viktor Ianoukovitch qui a les meilleures chances de remporter le scrutin avec 34-42% des intentions de vote au premier tour.

Il est suivi par le premier ministre Ioulia Timochenko, ancienne alliée de M. Iouchtchenko devenue son ennemie jurée (19-22%).

Le président sortant ne figure lui qu'en cinquième position avec 3,5-3,7% des intentions de vote.