Le tribunal du Vatican se prononcera «très rapidement» sur le sort de l'agresseur de Benoît XVI et, selon l'hypothèse la plus probable», l'acquittera en raison de son état psychique, selon des sources vaticanes citées lundi par l'agence italienne Ansa.

Le procureur du Saint-Siège, Nicola Picardi, devra décider si l'agresseur, une Italo-Suisse de 25 ans qui souffre de troubles mentaux, peut être renvoyée devant la justice ou si elle doit être acquittée en raison de son état de santé.

M. Picardi, qui a déjà recueilli les témoignages du personnel de sécurité du Vatican et des personnes présentes au moment de l'agression, a l'intention de demander le dossier médical de l'agresseur d'ici à la fin de la semaine.

L'aquittement apparaît désormais comme l'«hypothèse la plus probable» en raison de l'état psychique de l'agresseur. De plus, l'Italo-Suisse n'était pas armée et n'avait apparemment pas l'intention de faire de mal au pape, selon la même source.

Dimanche, le président du tribunal du Vatican, Guiseppe Dalla Torre, a indiqué dans une interview au journal des évêques italiens Avvenire que le tribunal se prononcerait «d'ici à quelques semaines», en ajoutant qu'«il était évident qu'elle (l'agresseur) ne serait pas soumise à une procédure pénale» si elle était jugée non responsable de ses actes.

Susanna Maiolo s'était précipitée sur le pape au début de la messe de minuit la nuit de Noël, entraînant la chute de Benoît XVI qui avait toutefois pu célébrer l'office normalement.

Après avoir été interrogée par la gendarmerie vaticane, elle a été conduite dans une institution psychiatrique.

Selon la presse italienne, la jeune femme, qui avait tenté le même geste pendant la messe de minuit l'an dernier, a déclaré aux médecins qu'elle «ne voulait pas faire de mal au pape, seulement lui demander de l'aide pour les plus faibles».