Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a déclaré vouloir «vaincre définitivement» la mafia d'ici à la fin de la législature en 2013, dans une interview accordée jeudi à la radio italienne Rai Uno.

«La mafia est un phénomène pathologique que nous voulons vaincre définitivement d'ici à la fin de de cette législature», a affirmé M. Berlusconi, qui s'exprimait au téléphone de sa villa d'Arcore (près de Milan, nord), où il est en convalescence après l'agression qu'il a subie à Milan le 13 décembre. «Je voudrais faire remarquer que, malgré les accusations lancées contre le président du conseil, aucun gouvernement dans l'histoire de la République n'a agi avec autant de détermination et d'efficacité dans la lutte contre les organisations criminelles», s'est-il félicité.

Un mafieux repenti, Gaspare Spatuzza, a affirmé que Silvio Berlusconi et son ex-bras droit Marcello Dell'Utri avaient été des interlocuteurs politiques de la mafia dans les années 90. Ces accusations, fermement rejetées par M. Berlusconi, ont été en partie démenties par un ancien «boss» de Cosa Nostra.

«Nous avons arrêté une moyenne de huit personnes par jour», a souligné M. Berlusconi.

Le chef du gouvernement a aussi fait l'éloge de l'action générale de son gouvernement : «Nous avons eu 19 mois de travail extraordinaire de la part de tout l'exécutif et d'une équipe vraiment exceptionnelle».

Il a également annoncé la reprise économique pour 2010 «parce que tous les indicateurs économiques vont dans cette direction», appelant ses compatriotes à être optimistes parce que sans optimisme «on ne va nulle part».

M. Berlusconi doit passer le réveillon de Noël avec ses cinq enfants : Marina et Piersilvio, issus de son premier mariage, Barbara, Eleonora et Luigi, issus de son mariage avec Veronica Lario.

Cette dernière, qui a demandé le divorce début mai et exige plus de 3,5 millions d'euros par mois, ne sera pas présente.