Les nouvelles opérations de recherche de l'épave de l'Airbus A330 d'Air France, qui s'est abîmé dans l'Atlantique entre Rio de Janeiro et Paris dans la nuit du 31 mai au 1er juin avec 228 personnes à bord, vont reprendre début février, a annoncé samedi le chef des enquêteurs français.

Jean-Paul Troadec, le directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), l'organisme officiel français chargé de l'enquête technique sur cet accident toujours inexpliqué, a précisé que cette troisième phase de recherches devrait durer un maximum de trois mois, avec l'aide de sonars et de robots sous-marins.

Il a assuré que les entreprises internationales qui seront chargées d'effectuer les recherches de l'épave et des enregistreurs de vol n'avaient pas encore été choisies.

Le responsable du BEA s'est rendu à Rio pour rencontrer les familles des 58 victimes brésiliennes du vol AF 447.

Lors d'un point de presse, il a indiqué avoir fait devant quelque vingt-cinq représentants des familles le point de l'enquête et répondu à leurs préoccupations concernant notamment les indemnisations. «Nous avons essayé de convaincre les familles que nous menions l'enquête avec la volonté totale de connaître la vérité», a-t-il dit.

La réunion avec les familles, dans les locaux du consulat de France, a duré près de trois heures.

Il a précisé n'avoir pas dévoilé devant elles la teneur du prochain rapport d'étape que le BEA doit rendre public le 17 décembre. Ce rapport, a-t-il souligné, ne contient «pas de surprises» mais il y aura «des éléments nouveaux, notamment des recommandations en matière de sécurité».

Le précédent rapport avait conclu que les sondes Pitot de mesure de vitesse étaient «un des facteurs qui ont conduit à l'accident mais n'étaient pas le seul».