Le président français Nicolas Sarkozy a apporté son «plein soutien» à son homologue américain Barack Obama qui a annoncé mardi soir l'envoi de 30.000 soldats supplémentaires en Afghanistan, selon un communiqué de l'Elysée.

«C'est un discours courageux, déterminé et lucide qui donne un nouvel élan dans l'engagement international et ouvre de nouvelles perspectives», a estimé M. Sarkozy.

Le chef de l'Etat a souligné que «la France restera fermement engagée, avec ses alliés, aussi longtemps que nécessaire, aux côtés du peuple afghan», sans annoncer toutefois de renforts pour les «près de 4.000 personnels, soldats, gendarmes, policiers» français présents en Afghanistan.

Paris apportera «un soutien renforcé au Pakistan voisin dans sa lutte contre les forces de déstabilisation qui menacent toute la région».

«La stabilité de l'Afghanistan comme celle du Pakistan sont essentielles pour la paix du monde et pour notre propre sécurité», a souligné M. Sarkozy. «Ensemble, avec nos Alliés, nous allons continuer d'apporter à l'Afghanistan et à son peuple le soutien militaire et civil nécessaire», a-t-il ajouté, en précisant que la France avait «fortement accru son engagement civil et militaire depuis deux ans».

Le président français a dit attendre de la conférence internationale sur l'Afghanistan, qui se tiendra le 28 janvier 2010 sous l'égide de l'ONU, «des engagements clairs des autorités afghanes», notamment «en matière de gouvernance, de développement économique et social et de lutte contre le trafic de drogue».

Dans ce cadre, la France examinera «sa contribution à la stratégie internationale, en donnant la priorité à la formation des forces de sécurité afghanes».

La France envisage d'envoyer des «formateurs» en Afghanistan, avait indiqué mardi à l'AFP une source proche de l'Elysée, ajoutant: «on n'a pas encore arrêté de décision. On réfléchit. Notre priorité en Afghanistan, c'est la formation».

Barack Obama a annoncé mardi le déploiement accéléré de 30.000 soldats supplémentaires en Afghanistan, un renfort qualifié d'«intérêt national vital».