Le président français Nicolas Sarkozy, qui doit participer lundi à Berlin aux célébrations des vingt ans de la chute du Mur, raconte sur Facebook comment, en ce jour historique, il s'était trouvé dans cette ville, y allant lui aussi de ses «coups de pioche».

Une photo nocturne du jeune député français de 34 ans devant le Mur atteste de cette participation, sur sa page personnelle du site de socialisation Facebook.

Dans une rubrique intitulée «Souvenirs de la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989», le président français rappelle qu'il était alors secrétaire général adjoint du RPR, parti présidé par le futur président français Jacques Chirac et dirigé par Alain Juppé, qui allait devenir Premier ministre.

«Le 9 novembre au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Berlin, et semblent annoncer du changement dans la capitale divisée de l'Allemagne. Nous décidons de quitter Paris avec Alain Juppé pour participer à l'événement qui se profile», raconte le chef de l'Etat français.

«Arrivés à Berlin ouest, nous filons vers la porte de Brandebourg où une foule enthousiaste s'est déjà amassée à l'annonce de l'ouverture probable du mur», poursuit-il.

«Là, par le plus grand des hasards, nous croisons un jeune élu français que nous connaissions, à l'époque spécialiste des questions de défense: François Fillon», raconte M. Sarkozy à propos de celui qui deviendra 18 ans plus tard son Premier ministre.

«Nous filons ensuite vers Checkpoint Charlie pour passer du côté est de la ville, et enfin confronter ce mur dans lequel nous avons pu donner quelques coups de pioche», se souvient le président.

«Autour de nous, des familles se rassemblaient pour abattre le béton. Certaines venaient nous parler pour nous expliquer leurs sentiments, leurs ambitions nouvelles, et partager leurs émotions après des décennies de séparation. La nuit s'est poursuivie dans l'enthousiasme général», selon le chef de l'Etat.

«Les retrouvailles du peuple allemand sonnaient la fin de la guerre froide et le début d'une période de grande liberté en Europe», affirme-t-il, avant de conclure: «C'est cette liberté que nous défendons toujours avec l'Europe, et que nous fêtons 20 ans après».