À mi-mandat, le président français Nicolas Sarkozy est confronté à sa plus faible cote de popularité et apparaît désormais comme un candidat «battable» en 2012, dans un sondage paru vendredi.

Une enquête l'institut CSA donne en effet Nicolas Sarkozy perdant au second tour d'une élection présidentielle face au directeur général du Fonds monétaire International (FMI), le socialiste Dominique Strauss-Kahn, à 49% contre 51%. En revanche, Nicolas Sarkozy l'emporterait dans les cinq autres hypothèses retenues par l'institut de sondage. Il recueillerait ainsi 51% des voix face au dirigeant centriste François Bayrou (49%), 53% face à la dirigeante socialiste Martine Aubry (47%), et 55% face à son ex-adversaire Ségolène Royal (45%).

Un autre sondage, de l'institut Ifop pour Paris Match paru jeudi, montre que la cote d'approbation de l'action du chef de l'État est en chute de 6 points à 39% en novembre par rapport au mois précédent, son «plus mauvais résulat» depuis son élection en mai 2007. Et 63% des personnes interrogées se disent mécontentes de son action.

«Jamais» il n'était «descendu au-dessous de 41% d'approbation», a observé l'Ifop.

Le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, a immédiatement estimé que le «mythe d'un Sarkozy invincible en 2012» était tombé et qu'il était donc «battable».

Elu largement le 6 mai 2007 (53%), celui qui promettait d'être le «président du pouvoir d'achat» et d'arriver au «plein emploi» achève la première moitié de son quinquennat sur fond de morosité. Le chômage flirte avec les 10%, la reprise économique est molle et la dette publique ne cesse de gonfler.

La lutte contre le chômage devrait être la priorité de la seconde partie de son mandat pour une très grande majorité des Français (82%), suivie de l'amélioration du pouvoir d'achat (66%), selon un sondage BVÀ pour Canal+.

Les réformes qui s'enchaînent se heurtent jusqu'au sein de la majorité de droite à une résistance de plus en plus forte des parlementaires: ainsi la taxe carbone, destinée à lutter contre le réchauffement climatique, a été assimilée à un nouvel impôt.

Le président français fait aussi face à la fronde de 24 sénateurs qui ont annoncé qu'ils voteraient contre la suppression d'un impôt local sur les entreprises qui finance notamment les municipalités.