Le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie a ordonné jeudi qu'un avocat soit imposé à l'ex-chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, qui boycotte son procès, ajourné au 1er mars 2010.

«La chambre du jugement décide que l'intérêt général de la justice est servi au mieux par la désignation d'un avocat», a-t-elle indiqué dans une décision rendue jeudi.

Elle «ordonne au greffier de désigner un avocat pour représenter les intérêts de l'accusé durant son procès», a-t-elle ajouté.

Radovan Karadzic, 64 ans, avait affirmé mardi, lors d'une audience de procédure consacrée à la manière dont devait se poursuivre son procès, qu'il était opposé à la désignation d'un avocat chargé de le défendre.

L'accusé boycotte son procès, qui s'est ouvert le 26 octobre en son absence, au motif qu'il n'a pas eu assez de temps pour préparer sa défense qu'il assure seul.

Radovan Karadzic, accusé de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour son rôle durant la guerre de Bosnie (1992-1995), dispose de sept jours pour demander l'autorisation de faire appel.