Les Etats-Unis ont assuré vendredi n'avoir aucunement l'intention d'installer des radars ou des armements en Ukraine dans le cadre du nouveau dispositif antimissile, contrairement à des déclarations rapportées par la presse ayant provoqué l'inquiétude de Moscou.

Jeudi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait critiqué le secrétaire américain adjoint à la Défense, Alexander Vershbow, qui, selon le magazine américain Defense News, aurait évoqué la possibilité que l'Ukraine soit associée au projet de système antimissile.

«La déclaration d'Alexander Vershbow était totalement inattendue», a déclaré M. Lavrov, jugeant que cet ancien ambassadeur des Etats-Unis à Moscou était «un habitué des extravagances». Le responsable russe avait aussi remarqué qu'«il y a constamment des déclarations de faites et elles suscitent plus de questions qu'elles n'apportent de réponses».

Vendredi, dans une mise au point, le Pentagone a affirmé que M. Vershbow «n'a pas fait référence à l'installation de radars américains ou d'autres systèmes antimissile sur le territoire de l'Ukraine, et aucune proposition de la sorte n'a été présentée au gouvernement ukrainien».

Les Etats-Unis ont annoncé le 17 septembre qu'ils renonçaient à un projet de bouclier antimissile en Europe de l'Est élaboré à l'époque du président américain George W. Bush et que Moscou voyait comme une menace pour sa sécurité, bien que Washington ait assuré qu'il était dirigé contre l'Iran.

La Maison Blanche a décidé de troquer ce projet, qui était centré sur une menace de tirs de missiles iraniens de longue portée, contre un système protégeant plutôt contre des tirs balistiques de courte et moyenne portée.

Ces échanges interviennent alors que la secrétaire d'Etat Hillary Clinton doit effectuer la semaine prochaine une visite en Russie, lors de laquelle doit avoir lieu une rencontre avec M. Lavrov.