Le président américain Barack Obama aurait rejeté cinq demandes de rendez-vous du Premier ministre britannique Gordon Brown, alors que les tensions entre les deux pays concernant la libération de l'auteur des attentats de Lockerbie culminent, rapportent les médias britanniques.

Les bureaux de Brown ont démenti que ce dernier ait été ignoré par Obama, qui lui aurait également refusé des demandes d'entretiens bilatéraux à l'ONU et lors du sommet du G20 à Pittsburgh.

Au lieu d'une réunion officielle, Brown et Obama ont eu une petite conversation informelle de 15 minutes dans une cuisine du siège des Nations unies à New York, conversation qui s'est poursuivie alors que les deux hommes sortaient à pied du bâtiment mardi soir, a révélé le quotidien The Daily Telegraph, citant des sources anonymes.

«Il y a eu cinq tentatives pour obtenir un rendez-vous et aucune n'a été fructueuse», rapporte un diplomate.

Ces refus sont un soufflet pour Gordon Brown, très enclin à redorer son blason en apparaissant au côté d'Obama, alors que les élections générales doivent se tenir en milieu d'année prochaine au Royaume-Uni, rapporte le quotidien The Guardian.

Le président américain Barack Obama a eu des entretiens bilatéraux à New York avec ses homologues chinois Hu Jintao, Russe Dmitri Medvedev et avec le nouveau Premier ministre japonais Yukio Hatoyam.

Downing Street a réfuté mercredi toute insinuation d'ignorance les jugeant «sans aucun fondement», précisant que les deux leaders avaient chacun «de nombreux rendez-vous».

La libération d'Abdelbaset al-Megrahi en août dernier, le Libyen condamné à la prison à vie pour son implication dans l'explosion d'un avion de la Pan Am en 1988 au-dessus du village écossais de Lockerbie, avait déclenché une certaine colère à la Maison Blanche et chez les proches des victimes américaines de cet attentat.